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[Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences

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Lloyd N. Whiteridge

Lloyd N. Whiteridge



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MessageSujet: [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences I_icon_minitimeDim 07 Déc 2014, 21:38


« Ma main te frôle. Mes yeux te déshabille. T'es foutu maintenant, parce que j'ai capté ton regard. J'ai capté ton attention. Je m'attends à ce que tu te dérobe sous la brûlure de mes yeux posés sur toi. Et moi, comme porté par un sentiment de puissance et d'excitation, je viens de m'arrêter devant toi. T'es plus grand, mais vu la façon dont je te regarde, c'est toi qui a l'air petit. J'ai l'impression que les secondes s'écoulent au ralenti, que les flocons multicolores tombent de plus en plus lentement dans ta crinière brune. J'ai le temps de tout voir, j'ai le temps de voir le pouls battre précipitamment à ton cou, la goutte de sueur qui glisse le long de ta tempe, le battement furtif de tes cils. Je me dis que t'es le plus beau mec que j'ai jamais vu... avant d'en rire. J'ai l'impression que le son de mon rire résonne dans toute la salle. J'ai l'impression que tout le monde nous regarde et ça me donne encore plus envie de faire ce que je vais faire. »

X[Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences 790024lloyloupariX

J'ai le cœur qui cogne et qui cogne toujours plus fort. C'est lui que je veux. C'est lui que je choisis pour subir mes conneries de pari. Je le pointe du doigt, triomphant. J'ai l'air con mais ça n'inquiète personne. A ce stade de la fête, on fait tous des trucs étranges. Quand il a ouvert la bouche pour chanter la première fois, je crois bien que j'ai juste arrêté de respirer. Je dis pas qu'il a la meilleure voix de la planète. Je dis juste que c'est une voix qui m'a touché. Qui m'a parlé. Peut-être bien que c'est parce que je suis bourré et que mon cerveau part dans des délires métaphysiques. Mais j'ai envie de croire que non. Que ce garçon là-bas sur scène, qui n'a aucune idée de mon existence, il m'est destiné. Je ris de mes propres pensées. Ce n'est qu'un pari ! Et je vais sûrement m'en prendre une belle dans la poire. Et ça ne me fait même pas peur.

J'ose penser qu'il peut me tomber dans les bras, si je le veux. C'est juste pour me donner confiance, je sais pertinemment qu'il n'est pas gay... qu'il est si populaire, qu'il est si beau. Il est si... TOUT. Et surtout, tout ce que je ne suis pas. Oh mon Dieu, à m'entendre on dirait tellement une de ces filles agglutinés contre les bords de la scène pour voir de plus près le groupe d'ados déjantés. Le concert s'est achevé il y a peine deux minutes mais personne n'a cru bon de se disperser. Ils attendent un extra supplémentaire peut-être. Mais il y a déjà eu deux rappels, je pense pas qu'ils soient assez imbu d'eux-même pour en faire trois. Quoique le blondinet là-bas, il a l'air d'être encore complètement hystérique.

Mais mes yeux ne quittent pas plus de quelques secondes l'objet du pari. Ce garçon, je le connais déjà de vue bien-sûr... Thorne quelque chose. Louiiiiiiiiis a en croire les cris des autres pendant le concert. Il fait partie de l'équipe de Quidditch des Gryffons tout comme ses potes. Et comme bon rageux qui déteste faire du sport, je fais semblant de pas trop m'y intéresser. Mais en fait, je maudis le jour où les balais ont décidé qu'ils ne voulaient pas de mes fesses sur leur manche. Je suis tellement maladroit, ils ont du sentir que j'allais me tuer dès le premier vol.

OH. Il vient de sourire et moi de me prendre les pattes dans un truc par terre. On dirait un gilet. Tiens d'ailleurs où est passé mon pull ? Curieusement je ne suis pas tombé. Il faut croire que l'alcool a sur moi un effet inverse, à savoir que l'état d’ébriété me donne l'équilibre qui me fait tant défaut d'habitude. Je lève à nouveau les yeux dans sa direction et horreur ! Il n'est plus là. Merde Lloyd, t'es vraiment trop bête. Je tourne sur moi-même avec une grâce étonnante, les sens en alerte, à la recherche d'un grand type avec une épaisse tignasse brune. Je me rappelle de son T-shirt... et ça me fait rire qu'il soit le genre avec des étoiles pleins les yeux rien qu'en évoquant la possibilité d'être capitaine d'une équipe de Quidditch. Tout le monde a ses rêves, après tout, mais bon...

Je devrais peut-être changer de cible. Je devrais peut-être carrément changer de cerveau et laisser tomber ce pari stupide, tant qu'on y est. Mais finalement, l'idée de faire ça, ça me rends vivant. Bien plus que lorsque j'ai le nez plongé dans mes livres de médecine. Bien plus que lorsque je pense à Andrew. Quelque part je crois que je laisse volontairement le contrôle à mon espèce de jumeau diabolique qui semble s'être emparé de moi ce soir. Je ne panique même pas à l'idée d'avoir perdu mon pull, mes lunettes, et que sais-je encore ? Mon appareil photo tiens ! Je ne m'inquiète pas de ne pas savoir où il se trouve. Je ne m'inquiète même pas de ne plus voir mes potes. Je sais qu'ils m'observent de loin, pour voir si j'ai les couilles d'aller au bout. J'ai toujours l'impression de devoir en faire plus qu'eux, pour prouver que je suis un mec, un vrai, malgré... Malgré quoi hein ? Que j'aime les mecs ?

« Ouais j'aime les mecs et alors hein ? Ça te pose un problème face de pet ? »

Mais à qui je parle au juste ? A tout le monde ouais. Et à personne. Je suis perdu. Je cherche désespérément l'objet de mon pari. De mes désirs aussi. Inutile de me voiler la face et de faire genre je me sacrifie, j'ai choisi un garçon qui me plaît. Non, en fait, un garçon qui plaît à tout le monde. Un garçon qui n'a rien demandé à personne et qui pourtant va être l'objet d'un pari stupide... Un pari que je pense sans conséquences...
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Louis Hawthorne

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MessageSujet: Re: [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences I_icon_minitimeMer 10 Déc 2014, 16:26

Son cœur tambourinait encore contre ses côtes. Leur concert était fini, mais des échos de trac continuaient de faire légèrement trembler ses genoux, et il dût s’assoir un instant sur le bord de la scène pour calmer son envie de sautiller sur place. Pffffouuh. Il se frotta le visage, un peu essoufflé. Dire que derrière lui, Jeremiah continuait de s’exciter tout seul, absolument increvable. Il était dopé ou quoi ? A croire qu’il avait vraiment du sang de dragon dans les veines, ce fou furieux. A défaut d’aller lui sauter dessus pour le forcer à remettre une playlist, Louis lui balança quelque chose à la gueule en riant. Assez, il y avait déjà eu deux rappels, grand malade. Il se demandait par quel miracle, d’ailleurs, parce qu’il avait plus l’impression d’avoir passé vingt minutes à faire des danses synchronisées et des grimaces qu’à véritablement faire de la musique, mais si ça mettait les gens de bonne humeur de voir trois grands gamins faire les cons sur une scène, tant mieux, après tout. Le parterre d’étudiants était là pour s’amuser et pour voir les deux Gryffons les plus stupides du monde essayer de se grimper dessus, pas pour les écouter vraiment.

Et il ne disait pas ça comme un reproche. L’espèce de brouillard alcoolisé qui régnait sur leur public aurait plutôt eu tendance à le rassurer, à vrai dire. Il avait passé un excellent moment, et s’était même senti assez à l’aise pour leur envoyer des blagues entre les chansons, mais il n’était pas sûr qu’il aurait eu la même nonchalance si le parterre d’étudiants avait été plus attentif, ou que le ton avait été un poil plus sérieux ... Peu importait, c’était passé, et cet instant à se poser cinq minutes avant de retourner faire la fête devait être fait de pur bonheur. Il observa un instant Jim se débattre avec ses sortilèges lumineux, laissant la tension retomber de ses muscles, puis se releva pour aider son blondinet de meilleur ami à ranger guitares et tabourets. Plus parce que c’était l’occasion de partager des potins que par réel demande de main d’œuvre, car il suffit d’un petit sortilège basique pour dégager la piste, mais ça lui avait fourni une raison de se lever les fesses, alors chut.

Il resta un instant sur scène aux côtés de son partenaire de scène, lui racontant avec moult mimiques la façon dont un sixième année avait tenté de draguer et s’était pris un vent monumental, allant jusqu’à lui refaire le geste paniqué de la fille en question qui s’était dérobée au bras indésirable en se baissant comme un crabe, puis le laissa retourner aux questions techniques de son expert en lumières. Soit, soit, il y avait plus urgent que les gaffes de leurs cadets, il pouvait accepter ça, aussi les laissa-t-il parler sortilèges pointus et descendit-il de la scène d’un bond mollasson. Bon, et maintenant ? La musique se remettait tranquillement à agiter la salle, mais il régnait encore sur la foule une atmosphère d’entre-deux confortable, et il préféra déserter la piste de danse pour le moment. Autant revenir avec les jambes un peu moins compotées, lorsque ça remuerait un peu plus.

Il se faufila à travers les fêtards, sans savoir vraiment où il allait, saluant quelques personnes plus ou moins connues au passage. Le coin canapé lui faisait de l’œil depuis tout à l’heure, mais s’il posait ne serait-ce qu’une demi-fesse sur un fauteuil, il doutait fort d’avoir envie de se relever avant le lendemain matin, alors sans doute valait-il mieux résister à la tentation… Il rejoint donc les cubes de glace, pas très convaincu. Boh, et puis pourquoi pas. S’adosser au mur cinq minutes avec un jus de citrouille ne lui ferait pas de mal, après tout. Enfin, s’il réussissait à décoincer ses bras du machin, ce qui était loin d’être gagné… Il passa quelques minutes à tenter de se libérer, tirant et poussant des jurons, passant par toutes les formules magiques connues – ce qui, bien sûr, était particulièrement utile lorsqu’on avait laissé sa baguette dans son étui à guitare – avant de devoir demander de l’aide à un Aaron exaspéré. Aaron exaspéré qui en profita pour se foutre de sa gueule et se demander comment il faisait pour survivre tout seul cinq minutes, mais qui le libéra quand même, et il fut bien obligé de le remercier. Même s’il n’était pas invité, à la base, il tenait quand même à le rappeler, hein. Vilain squatteur.

Toujours aussi classe et fondamentalement doué pour la vie, donc, Louis Hawthorne en était donc rendu à se secouer énergiquement les mains pour les réchauffer lorsqu’il remarqua une tête connue. Héé, tiens, le type de tout à l’heure. Il l’observa un instant en sirotant son jus de citrouille. Le pauvre, il avait l’air complètement paumé… Sans doute n’avait-il pas trop l’habitude de boire, ou bien peut-être avait-il perdu ses amis dans la cohue… Toujours était-il qu’il avait l’air en pleine crise de doute, et que Loulou eut pitié de lui. Allez, les Gryffons à la rescousse. Il n’allait pas laisser cette pauvre âme tournicoter tout seul jusqu’à ce que mort s’ensuive, quand même.

- Perdu tes lunettes ? Si ça peut te rassurer, après quelques verres, on voit tous flou, t’es pas tout seul.

Il lui adressa un sourire encourageant et s’approcha un peu. D’où est-ce qu’il connaissait ce visage, déjà… C’était fou, de pas réussir à le replacer, quand même. Il fouilla désespérément ses souvenirs de classe, repassant les divers incidents qu’il avait provoqué tout du long de sa scolarité, puis quelque chose fit tilt. Mais si, mais si, un petit brun au nez retroussé, avec des lunettes trop grandes pour lui, qui n’arrêtait pas de faire tomber des trucs partout ! Comment s’appelait-il, déjà …

- Hé, je sais d’où je te connais ! T’étais dans ma promo, non ? Attends, me dis pas… Boyd ! Hm… Doyle ?

En face de lui, le jeune homme le regardait bizarrement, à présent, et il sentit un vague malaise lui ceindre l’estomac, d’un coup. En même temps, vu la sale gueule qu’il devait se taper, il ne pouvait pas lui en vouloir de le fixer curieusement… Il avait encore les cheveux collés au front par la sueur, les joues brûlantes, le débardeur mal foutu… Sans compter qu’il s’était éraillé la voix sur son Sonorus jeté à l’arrache. Rien de détonnant dans ce parterre de gens alcoolisés, mais quand même, ça pouvait surprendre. C’était … C’était ça, non ? Parce que sinon, il ne voyait vraiment pas pourquoi son ancien camarade de classe le dévisagerait comme ça …

- Euh, je … J’ai quelque chose sur le visage ?

HRP:
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Lloyd N. Whiteridge

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MessageSujet: Re: [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences I_icon_minitimeLun 29 Déc 2014, 17:03


Je ne sais pas si je dois rire ou m'enfuir en courant. Je ne suis pas du genre chanceux, d'habitude. J'ai l'habitude de ne compter que sur moi et mes compétences. La chance, je la laisse aux autres, parce qu'elle ne veut pas de moi. Alors, que ce soit précisément le type que je cherche qui m'aborde, je trouve ça à se tordre de rire, par terre. C'est une nuit pas comme les autres, j'en prends de plus en plus conscience. Puis j'entends sa voix, je l'entends qu'il me parle, à moi. C'est une erreur, sûrement. Il est bourré, il pense parler à quelqu'un d'autre. Mais comment il sait que je porte des lunettes ? Est-ce qu'il m'aurait vu, dans la foule, est-ce qu'il m'aurait réellement vu et... remarqué ?

" Mes lunettes...flou...ouais....... "

Et là, il me sourit et je me la ferme parce que j'ai le souffle qui s'épuise d'un coup, qui s'évanouit comme si c'était devenu la chose la plus pénible à faire. Respirer. Parler. Surtout qu'il me dévisage et qu'il s'approche de moi et que je viens de réaliser que tout l'effet de surprise que j'avais espéré mettre en place, pour que Hawthorne n'ait pas le temps de réaliser ce qui lui arrive, pour que j'ose réellement aller au bout du pari et que j'ai le temps de m'enfuir avant même qu'il ne sache qui je suis, tout ça vient de s'envoler. Et pourquoi ? Parce qu'il m'a remarqué. Et jamais j'aurai cru ça possible. Je ne suis que Lloyd. Je ne suis qu'un élève parmi tant d'autres, qui a ses problèmes et ses rêves, qui ne sait pas comment sortir du lot. Pas comme lui.

Je l'entends me parler de nouveau. Et alors, je me rappelle en même temps que lui, qu'on se connait déjà, de loin. Putain. Il va savoir qui je suis, il va savoir et il va réaliser que je suis gay. Je commence quelque peu à paniquer et à le regarder d'une manière étrange, guettant le moment où il va mettre un nom sur mon visage. Guettant le moment où il va me regarder d'une tout autre manière et où le dégoût va venir déformer ses traits. Ses traits si... parfaits. Même s'il dégouline de sueur. Même si ses cheveux sont aplatis et qu'ils collent. Même si son parfum commence à se mélanger à une légère odeur de sueur... Je le dévisage encore, je ne peux pas m'empêcher, je ne veux plus tourner la tête. J'me prends à rêver que ce type, Louis Hawthorne, il a envie des mêmes choses que moi. Qu'il voit en moi la même beauté que je vois quand je pose les yeux sur lui.

- Euh, je … J’ai quelque chose sur le visage ?

Je sursaute, je recule, pourquoi fallait-il qu'il ouvre la bouche !

" Non, je... Si, en fait. T'as quelque chose. "

Je ne sais pas comment j'arrive encore à réfléchir et à me concentrer sur le pari. Je prétends qu'il a quelque chose sur le visage pour pouvoir me rapprocher. Pire que ça, m'approcher suffisamment pour espérer arriver à... arriver à... Je me mets à sourire parce que je réalise qu'il a réellement quelque chose, coincé dans l'une des mèches de ses cheveux collés à son front. On dirait un confetti. Mais je peux pas rester concentré bien longtemps sur ça. Il me regarde. Ma tête n'est qu'à quelques centimètres de la sienne, ma main... le frôle. Frôle son bras, alors qu'elle commence sa course vers son front. Je ne lui ai pas demandé l'autorisation de l'enlever et on dirait bien que je n'en ai pas besoin. J'ai capté son attention.

J'ai même peut-être bien capté plus encore parce que je ne le vois plus bouger d'un millimètre. Ça me donne l'assurance nécessaire pour continuer le mouvement de ma main pour lui enlever le confetti, même si c'est pas le confetti que je regarde. J'ai pas quitté ses yeux depuis ce qu'il me semble une éternité. Je ne peux pas, même si je le voudrais. Et je ne le veux pas. Mon doigt vient finalement toucher doucement son front pour enlever le confetti.

" Voilà, c'est parti mais... "

Le son de ma voix est à peine plus audible qu'un murmure et pourtant j'ai l'impression que tout le monde l'a entendue. Et j'aime ça. J'ai envie que tout le monde voit ce qui va arriver. J'ai envie d'être le garçon dont on veut prendre la place, même si ce n'est que pour quelques minutes. Je suis toujours aussi près. Je pourrais le faire maintenant. Mais je veux plus qu'un moment volé. Je veux voir qu'il en ait envie, lui aussi. Je suis complètement taré de penser que ce serait possible. Mais je ne suis plus vraiment moi depuis que j'ai mis le pied à cette fête.

Je ferme finalement les yeux et je me laisse emporter par la musique et par ce que je ressens, avant d'amorcer le mouvement d'approche de mes lèvres vers les siennes. Rien ne m'indique que je vais y arriver, encore moins maintenant que je me prive de la vue. Ce moment d'incertitude et d'excitation me fait presque trembler. Je ressens un milliard de choses que je ne sais pas expliquer. 'C'est juste un pari stupide, Lloyd. Un pari qui va te faire mal et qui va venir salir et détruire la réputation que tu t'es difficilement faites. Laisse tomber. Recule. Re...'

Mes lèvres frôlent celles de Louis Hawthorne l'espace d'une demi-seconde, le temps pour moi de comprendre que c'est vraiment en train d'arriver. Puis elles se posent franchement pour venir embrasser la bouche que j'ai tant convoité. A cet instant, j'oublie que c'est un pari, j'oublie que c'est mal, j'oublie tout...
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Louis Hawthorne

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[Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences Vide
MessageSujet: Re: [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences I_icon_minitimeVen 02 Jan 2015, 00:02

[Warning : Légèrement hot. Je dirais -12 ans, mais on sait jamais.]


Il … Il y avait quelque chose d’étrange, entre eux deux, dans l’espace limité qui les séparait. L’atmosphère n’était pas la même, bien qu’il aurait eu du mal à expliquer exactement pourquoi. C’était dans la manière dont l’autre le regardait, ses sursauts quand on lui parlait, la façon dont il s’approchait lentement, avec soin, plutôt que de le toucher franchement comme n’importe quel autre mec l’aurait fait. C’était quelque chose d’infime, dont il n’était même pas complètement certain, et il se demanda un instant s’il n’était pas en train de se faire des idées. Mais il s’approchait tellement… Il s’approchait en souriant, et Louis ne savait plus où se mettre. Il n’osait plus bouger, plus prononcer une seule syllabe. Tout ce qu’il arrivait à faire, c’était suivre des yeux la main du jeune homme dans sa course vers son front, et ça ne l’aidait pas vraiment à comprendre ce qui se passait. Ou à savoir pourquoi cette situation le rendait aussi nerveux. Lorsque Boyd-Doyle-il-fallait-vraiment-qu’il-se-rappelle-de-son-prénom l’avait touché du bout des doigts, il avait senti ses cheveux se hérisser sur sa nuque.

C’était juste une miette dans les cheveux, rien de plus. Il baissa les yeux pour laisser l’autre garçon la lui enlever, fixant les plis de son T-shirt. Ce n’était pourtant pas la première fois que quelqu’un qu’il connaissait à peine le touchait, pourquoi réagissait-il aussi mal ? Son cœur s’était serré, ses mains se crispaient autour des poches de son pantalon, son souffle tremblotait au creux de sa cage thoracique, et ça ressemblait de plus en plus aux crises d’anxiété qu’il faisait lorsqu’il se retrouvait tout seul. Autant dire que là tout de suite, ça lui semblait un hors-sujet complet. Il n’était pas tout seul. Il n’était pas en danger, pas sur le point de se prendre une raclée, pas en pleine humiliation publique. Pourquoi son corps s’était-il mis sur la défensive ? De quoi avait-il peur ? Du brun maigrichon qui lui faisait face ? C’était ridicule. Il n’arrivait pas très bien à savoir ce qu’il avait en tête, à s’avancer comme ça, mais il doutait fortement que le binoclard sans binocles lui veuille du mal.

Il releva les yeux sur le visage dudit binoclard tandis qu’il lui murmurait quelque chose. Il fallait avouer qu’il était vachement près, quand même. Il aurait pu compter les grains de beauté sur son visage, s’il avait voulu. Putain, n’empêche. Dire qu’il s’agissait du même petit Serdy qui se cachait sous ses cheveux après avoir cassé toutes les tasses de la prof de Divination, il y avait ce qui lui semblait à peine quelques années. Comment est-ce que ça pouvait être la même personne ? Celui-là avait des pommettes, des yeux décidés, le dos droit… Beau travail, puberté. Comment se faisait-il que son nom ne soit jamais mêlé aux potins de couloirs ? Mignon comme il était, il aurait dû accumuler les copines. Est-ce qu’il était trop intello pour chercher à fricoter, ou bien …

Ou bien. La prise de conscience frappa Louis comme une gifle, et il regarda le bleu et bronze fermer les yeux comme il aurait regardé un accident en train de se produire, complètement impuissant. Oh, merde. Ce fut la seule pensée cohérente qu’il réussit à émettre dans le paquet d’émotions contradictoires qu’était devenu son corps. Et cette fois, il n’eut pas le temps de le repousser en répétant huit mille fois qu’il n’était pas gay. Non. Cette fois, il resta juste planté là, à tenter de se convaincre qu’il devrait faire quelque chose, et à ne rien faire du tout. Il leva mollement une main, plus pour se donner une contenance que pour en faire quoi que ce soit… Et puis il y eut collision, et ça n’eut plus aucune importance parce qu’il ne pensa plus à rien.

Il avait les lèvres tièdes. Douces. Le nez dans le passage, les cheveux qui lui chatouillaient le front, le T-shirt qui frottait le sien quand il se serrait contre lui. Il avait tout ce qu’une fille lui aurait fait ressentir à sa place, et très vite Lou ne fit plus la différence. Il n’eut même pas à se poser la question. Lui rendre son baiser fut naturel, instinctif, et peut-être même un tout petit peu désespéré. Le bras qu’il avait levé en vague protestation alla s’enrouler autour de la taille de son camarade, bien plus à l’aise là que dans le vide, l’autre se posa autour de ses épaules, et leur propriétaire se mit à participer avec fièvre, serrant son partenaire si près contre lui qu’il lui semblait presque sentir son pouls.

Le monde autour n’existait plus. Il n’y avait plus que Lloyd, dont le prénom lui était miraculeusement revenu et qu’il murmurait parfois entre deux souffles. Même la musique et le brouhaha ambiant ne parvenait plus à ses oreilles. Son univers s’était réduit à ce mètre carré dans lequel ils se collaient résolument l’un contre l’autre, et à la lente montée en puissance de ce moment volé au monde. Même son corps avait rendu les armes, comme s’il ne s’était braqué que pour mieux s’abandonner. Il le sentait se réveiller, s’enflammer petit feu par petit feu, et bientôt ce qui avait été relativement innocent passa de l’autre côté du miroir.

Il ne se rendit même pas compte que ça dérapait. Chaque geste était la suite de l’autre, chaque petit écart se faisait instinctivement, et il était trop concentré sur leurs bouches pour vérifier ce que faisaient ses mains, à savoir descendre trop bas pour l’une et trop haut pour l’autre. Ce ne fut que lorsque son organisme décida d’allumer les gyrophares qu’il jugea enfin bon de s’arrêter.

- W… WOW, wow, wow. Je … Je suis désolé.

Encore un peu cotonneux, toujours accroché au cou de Lloyd, il tenta un regard vers le bas. Au moins, ça ne se voyait pas de l’extérieur… Mais Lloyd avait dû le sentir, pressés comme ils étaient. Il se sentit rougir. Ce n’était pas son premier rodéo, non plus, mais c’était bien la première fois qu’il se laissait emporter en pleine fête bondée, et il ne savait pas trop s’il devait rire ou se faire hara-kiri tout de suite. Confus, il tenta un regard vers la source de toutes ses émotions, croisa ses yeux, et laissa échapper un rire penaud, replongeant la tête dans le creux de son épaule pour s’y cacher un instant.

- Oh MON dieu… Je pensais pas …

Il redressa la tête en souriant, dévisagea le Serdaigle un instant, puis la réalité commença à le rattraper. Il venait d’embrasser un garçon. Il venait d’embrasser un garçon et d’adorer ça, et ça avait été tout aussi fondamentalement génial que d’embrasser une fille, et son corps avait réagi, et jamais de sa vie il n’avait été autant dans la merde. Consciemment ou non, il avait toujours espéré que passer à l’acte se révélerait décevant. Il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir classer définitivement toutes les filles du monde comme plus désirables que ses quelques exceptions masculines. Pouvoir se dire que c’était, effectivement, quelques émois d’adolescent attardé trop ouvert d’esprit. Mais là … Lloyd était indéniable, comme Matt avait été indéniable avec ses grandes mains et son épaule trop confortable, comme le type du bar avec ses piercings et ses tatouages l’avait été, comme ce foutu joueur de Quidditch fichu comme un dieu grec l’avait été, comme Jason l’avait été lorsqu’il lui lançait ses petites piques ambigües, et … Combien de putain d’exceptions avait-il accumulé comme ça ? Il ne les avait jamais comptées, mais les repenser toutes d’un coup lui donna le vertige. Ça commençait à faire beaucoup, beaucoup d’exceptions, et même Louis sut qu’il n’allait plus pouvoir se convaincre d’être normal longtemps.

Il lâcha Lloyd comme s’il s’était brûlé. Non. Non. Non, ça ne pouvait pas être en train d’arriver. La panique revint au grand galop, et il manqua de trébucher sur son propre pied en reculant à tâtons. Non. Il allait s’évanouir. Il allait s’étouffer. Qu’allait dire Jeremiah ? Ses parents allaient le tuer. Et Maggy ? Ses mains tremblaient violemment, à présent. Qu’est-ce qu’il allait faire si quelqu’un avait vu ? Il se retourna d’une traite. Et ce qu’il vit acheva de le démolir. Tout le monde les fixait. Ou si par hasard il y avait des gens qui s’intéressaient à autre chose, comme par exemple la grande majorité des fêtards, il ne les vit pas. Il n’y avait que cette marée d’yeux, partout. Plus d’amis, plus de camarades Gryffons, rien que des regards inquisiteurs, des murmures, des rires. Une mer de jugement à traverser pour aller où que ce soit. Une armée de délateurs prêts à vendre sa peau. Il lui fallut toutes ses forces pour ne pas fondre en larmes.

- … J’aime les filles... J’aime les filles, je suis pas gay, je peux pas être gay, je … Excuse-moi, j’ai besoin d’air.

Il inspira profondément, jeta un dernier coup d’œil totalement terrorisé à Lloyd, puis affronta ce qui lui sembla une éternité de sifflements et de sarcasmes pour sortir de la salle.


Dernière édition par Louis Hawthorne le Lun 18 Mai 2015, 10:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences [Fête de Nowel] ▲ Lloylou ▲Un pari sans conséquences I_icon_minitimeMer 04 Fév 2015, 12:00


Il est impossible pour moi de croire à ce qu'il vient d'arriver. Alors je reste là, hébété par ce que je viens d'amorcer, par cette incroyable étreinte entre Louis Hawthorne et moi. Il ne m'a pas repoussé lorsqu'il a senti mes lèvres sur les siennes... Je m'attendais à être rejeté, à recevoir un coup de poing, à me faire insulter... mais visiblement, il avait un esprit plus tolérant que la moyenne. Visiblement... Il avait aimé ça. Et je ne sais pas du tout quoi penser de ça. J'ai senti... son désir lorsque nous étions collés l'un à l'autre et que le reste du monde n'avait aucune importance. Je ne peux pas croire qu'on peut ressentir autant de choses pour quelqu'un que l'on ne connait pas. Et voilà qu'il excuse, voilà qu'il commence à redescendre sur terre. Attends... c'est lui qui présente des excuses ? Puis vient ce regard... et ce sourire... Il est torché, il n'y a plus aucun doute là dessus. Et pourtant, je m'accroche désespérément à ce sourire et à son bras, qui est toujours autour de mon cou, qui ne veut pas le lâcher...

Et je me retrouve encore plus con lorsqu'il me regarde et que ce que je vois, c'est une réelle confusion face à ce qui est arrivé. Il n'y a pas de dégoût. Il n'y a pas de violence. Alors je lâche un sourire. Un franc sourire, amusé, heureux, un peu confus aussi... et puis voilà, finalement, son visage se fige et on commence à entendre les rires et les ricanements des autres élèves présents à la fête. Je sais qu'il ne faut que quelques secondes pour qu'il me lâche. Que quelques secondes encore avant de voir le dégoût sur son visage. Que quelques secondes avant que la honte et la culpabilité ne vienne me prendre moi aussi, comme si je devais m'excuser d'avoir fait ça, parce que c'était un garçon, et qu'on ne fait pas ce genre de truc à un garçon. Je détourne la tête alors qu'il s'écarte. Aussitôt je ressens un manque. Il vient à peine de me lâcher, de d'écarter et déjà je ressens un putain de manque, un putain de vide dans ce que je pense être mon cœur.

" Hé Whiteridge ! Quel tombeur ! Mais quel homme !
- T'as genre un pouvoir ? Celui de rendre gay tous les hétéros que t'embrasse ? "

Et il y a d'autres remarques qui tombent, il y a des sifflets, des remarques déplacés, mais pour l'instant, elles sont surtout tournées vers le Gryffondor qui réalise progressivement que notre embrassade vient d'entrainer un raz de marée de moqueries. Je sens qu'on me tire sur le bras, je crois qu'il s'agit de l'un de mes potes de Serdaigle.

" Allez viens Lloyd. Viens j'te dis ! "

Je veux partir, je veux m'enfuir, mais alors je l'entends, j'entends sa voix, emplie de détresse, emplie de honte...

- … J’aime les filles... J’aime les filles, je suis pas gay, je peux pas être gay, je … Excuse-moi, j’ai besoin d’air.

Et j'ai envie de mourir, les émotions brouillés par l'alcool et le jugement des autres, les émotions en vrac par temps d'amour et de haine en même temps. Non, Louis Hawthorne n'est pas gay. Il est parfait. Il ne peut pas ressentir de l'attraction pour quelqu'un du même sexe que lui... Mais ce regard, ce dernier regard qu'il me jette, je sais que ce que j'ai fais, c'est mal. Qu'il aurait mieux valu qu'il me frappe et me rejette tout de suite, comme cela aurait normalement du se passer.

" C'était qu'un pari... C'était juste un pari... Je suis désolé, je suis désolé, je suis... "

Il est déjà parti, je le sais qu'il n'entends pas et heureusement d'ailleurs. Je sens qu'on me tire en arrière pour me sortir de la foule, des gens qui ne font que rire, qui ne saisissent pas l'impact émotionnel que cela peut avoir sur une personne. Je devrais avoir l'habitude. Je devrais avoir un cœur en béton, depuis le temps. Mais plus le temps passe justement et plus je me sens las de toutes ces conneries... Alors je me laisse traîner, j'ai plus la force de rien. Et je ferme les yeux. Et je ne veux plus jamais les rouvrir.


The end.
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